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Update – Fuck 2020 #3

J’ai besoin de vacances. Loin de toute, là. Perdue dans un chalet sur le bord d’un lac, sans contact internet itou.

Toute m’écoeure, m’enrage, et m’épuise. Je suis tannée de voir mes proches l’avoir rough sur pleins de pans de leurs vies (perso, professionnelles, parentales, financière, etc). Je suis tannée d’être pressée par les impératifs de la surproductivité sur TOUS les pans de nos vies, alors que tout mon monde va mal. Je suis tannée d’être un vide émotionel qui flatline tellement je me sens overwhelmed par l’état du monde, et tous les impacts sur moi, mon enfant, mon entourage, mes amis, mes proches…et que, dans mon cas, je reçois juste de l’aide du type “Mindfulness: penses à comment tu te sens en regardant ton jardin intérieur/espace de méditation mental, ne penses pas aux autres, juste toi là, n’écoute pu ta voix du passé, penses au moment présent, là…”

Fuck ton moment présent, sérieux là! Ton moment présent dans le monde qu’on a est à chier, sérieux 🤬

#LesGens m’écoeurent beaucoup, l’empathie et la patience prennent le bord, c’est assez dégueulasse comment ça se pogne sur tout et sur rien partout, tant online que offline…

2020, tu es vraiment pas une année facile pour personne

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Update – Fuck 2020 #2

Ce soir, je pleure un peu. Un deuil, en quelque sorte.

En février dernier, j’ai appliqué, un peu sur un coup de tête (mais après des années de réflexion!), au SRAM. Ça faisait des années que je pensais me réorienter dans un domaine en relation avec l’aide aux autres, l’impact social, et l’intervention. Même durant mes études en multimédia au début des années 2000, je zieutais souvent les programmes en travail social et en psychologie, et je me demandais à chaque session “Et si je changeais…?”

Zoom vers 2020, et finalement je me lance: je m’inscris au DEC en travail social au Cégep du Vieux-Montréal. SURPRISE: je suis acceptée! Un peu en choc (mes notes post-secondaires ne sont pas trop reluisantes, car mettons que pour plusieurs raisons, au travers des années, j’ai toujours eu de la difficulté à bien performer durant mes études, et je n’ai donc jamais eu un bulletin…fort, mettons), j’ai eu la confirmation d’acceptation finale poru l’automne 2020. Retour à l’école prévue fin août 2020.

Mais…bien sûr, 2020 ayant commencé de façon catastrophique (mettons que les frasques politique de nos voisins du Sud, + tous les problèmes climatiques observés en début d’année ont bien lancé le bal d’une année qui s’annonçait merdique), je me retrouve donc, comme la planète toute entière, affectée par l’arrivée soudaine du coronavirus dans nos vies en Mars. Mettons que tout fut mit en veilleuse, et j’ai été parmi les chanceux du monde du travail à avoir encore une job, à ce moment-là!

Les semaines ont passées, et toutes les péripéties de ces mois en “arrêt” social et physique m’ont fait réfléchir…beaucoup. Sur comment je devais envisager mon futur immédiat, mais aussi celui de mes proches, de mon enfant, de mes amis…

Est-ce que je peux me permettre de sacrer là une carrière en tech bien entamée? (Veux veut pas, ça fait 20 ans que je code des sites web de façon professionnelle: ce n’est pas rien!)

Est-ce que je peux me permettre de vivre sur un salaire réduit pendant quelques années? Dans l’économie full instable qu’est maintenant la nôtre? Une économie Post-Covid19, qui aura encore d’autres hauts et bas dans les prochains mois? Alors que les jobs en tech sont pas mal “garanti” pour un long bout?

En tant que mère monoparentale, est-ce que je peux me permettre un salaire sous la moyenne nationale, alors que j’ai un enfant à faire vivre sur mon salaire? (Ne me partez pas sur le sujet du salaire des femmes inférieures à celui des hommes…)

Avec la flambée rapide des loyers montréalais, comment puis-je arriver à habiter dans une maison décente si la majorité de mon salaire sert à payer le loyer? COmment je fais pour payer le reste des comptes, qui sont quand même essentiels malgré tous les “gourous” de la finance personnelle peuvent cracher en ondes? (Ne me partez pas non plus sur le sujet des osti de caves qui parlent de finance personnelle alors qu’ils sont complètement déconnecté de la réalité…)

Et s’il y a une 2e vague du coronavirus: je vais être pognée à garder mon enfant à la maison encore, à devoir combiner le travail + l’éducation à la maison. Aurais-je vraiment le temps de faire mes cours à moi?

Ça fait des mois maintenant que je tourne en boucle cette réflexion sur mon futur professionnel, mon retour à l’école, et de ce que je veux finalement faire dans la vie. Quand je commence à me mettre dans le “mindset” du retour à l’école et de me mettre le nez dans mes cours en travail social, j’arrête pas d’être en colère, car je vois ensuite d’autres cours qui m’intéressent (allo les cours d’histoire, tsé!), ou d’autres cours qui seraient pourtant + nécessaire à mon domaine professionel actuel (Allo les cours de gestion de projets, ou en cybersécurité!), et je pogne les nerfs parce que je peux pas toute faire en même temps. J’arrive pas à garder un focus de + d’une semaine sur un sujet, alors je commence à me demander comment je vais réussir à étudier dans un DEC pendant 3 ans…

Bref, ce soir, je suis triste, parce que je vois bien que je ne retournerai pas à l’école. Du moins, pas pĥysiquement, pas à temps plein. Et pas pour une réorientation de carrière, for sur. Et pas maintenant…

Je commence à douter que je retournerai un jour sur les bancs d’école :'(