Because nazism and fascism seem to be “back in fashion”

“His productivity reflected his sense of urgency: the book was conceived as a kind of message to the future. It is a law of history, he wrote, “that contemporaries are denied a recognition of the early beginnings of the great movements which determine their times.” For the benefit of subsequent generations, who would be tasked with rebuilding society from the ruins, he was determined to trace how the Nazis’ reign of terror had become possible, and how he and so many others had been blind to its beginnings.”

S’ennuyer de ses vrais parents

#jeudiconfession #tbt (because it still is a thing):

Ça va faire 19 ans  le 19 avril que mon grand-père paternel est décédé. Une source d’amour inconditionnelle et familiale, qui a été une de mes forces et un rare pilier malgré la fondation de marde au départ dans ma vie.

I still miss him a lot.

Malgré son alcoolisme, qui devait cacher tant de douleurs, tant physique que mental (un alcoolisme que je peux salement comprendre aussi, ayant ce pattern dans les moments troubles et difficiles de ma vie).
Malgré ses secrets emportés à tout jamais dans sa tombe.

Lui et ma grand-mère Rouleau ont été, avec ma grand-mère maternelle, mes parents. Dans le vrai sens du terme, là: des êtres présents pour moi, qui m’ont toujours fait sentir importante, vivante, aimée, valorisée, comprise. Ils m’ont éduqué (du mieux qu’ils le pouvaient, quand ils m’avaient chez eux); ils m’ont habillés et nourris quand mes propres parents ne le faisaient pas; ils m’ont encouragés dans mes passions et mes études durant mes jeunes années.  Ils ont été d’une importance capitale pour moi durant mon enfance traumatique, et je n’ai jamais eu la chance de les remercier, vu qu’ils sont décédés trop tôt pour que je réalise toute l’ampleur de leur dévouement pour moi. J’aurais tant aimé qu’ils puissent voir leur arrière-petite-fille awesome, Nano (oui, je l’appelle encore comme ça sur les Internets ;P ).

Bref, je m’ennuie de deux êtres chers dont je sais qu’ils seraient fiers de moi, de mon parcours, de ma résilience et de mon bottage-de-fesses-des-gens-caves. La douleur a beau s’atténuée avec le temps, reste que la mort des êtres chers fait toujours chier, calisse!!!

2017 vs 2007: Le Dilemme du Blogueur

Splittée…

Entre écrire et partager avec son monde online,
Ou tout garder pour soi, parce qu’au final…tout le monde s’en fout.

Entre parler et partager ce que qui turlupine l’âme, m’enjolive les émotions,
Ou tout garder pour soi, parce qu’au final…tout le monde s’en fout.

Entre montrer mes coups de coeur en photos, écrire mes coups de gueule,
Ou tout garder pour soi, parce qu’au final…tout le monde s’en fout.

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On ne se le cachera pas: partager sa vie online a énormément changé depuis 10 ans. Autant y’a des jours où l’envie de tout bloguer mes démange, autant y’a des jours où je me dis que “No one will read, parce que…”.

Parce que manque de feedback, et donc impression de parler dans le vide.

Parce que commentaires qui partent en dérape, et gestion de crises nécessaire pour ne pas salir son nom.

Parce que drama qui déborde dans la vie hors-ligne, et donc du coup cause beaucoup de maux de tête.

Parce que amplitude du désespoir ressenti à voir la fermeture d’esprit de certaines personnes qui gravitent dans notre entourage.

Parce que…

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Mais tellement envie d’écrire et tout partager. Surtout le pire. Surtout le laid.

Surtout le déprimant: celui qui donne envie de pleurer sa vie, de s’ouvrir les veines, mais qu’au fond, tu mets des points de suture pour passer au travers.

Car le partager, c’est montrer aux autres que…la Vie n’est pas qu’un spectacle en continue. Ce n’est pas que du glam, pailettes et caméras en direct sur le Web.

Écrire le beau aussi. Parce que c’est le fun, montrer les petites choses qui montre que c’est bien, rester en vie. Que la vie, ce n’est pas celle proposée par la Société, sa famille, la pression sociale, etc.

Bref, j’écris.
Même si des fois j’ai l’impression de hurler dans le silence.
Même si des fois, j’ai l’impression dans choquer quelques-uns.
Même si des fois, j’ai l’impression que la majorité me “unfollow” pour ne plus être confrontés dans leur vie blasée de confort immédiat.

Bref, j’écris pour montrer mon humanité et tenter de changer les choses, un post à la fois.

So…what’s next?

Matin gris pluvieux de Mars, réflexion intense ces dernières semaines tournant autour du “Sooooo, what’s next, Debbie?”

La dépression sévère semble s’être tassée dans les derniers mois, et je suis capable de sourire à nouveau, facilement. Tout s’enchaîne comme sur des roulettes, mais j’accepte tout avec le sourire. Ça fait du bien, le changement. La Pirate chaotique que je suis aime ces changements de cap…

À chaque décennie, je semble avoir ce moment où tout flippe, presque tout tourne à 180 degrés: un clean-up printannier. Et 2017 s’enligne pour être mon année de renouveau sur beaucoup de plans de ma vie.
Certaines amitiés se tassent, certaines activités ne m’intéressent plus: de nouveaux intérêts et une motivation de retour en pleine force me donne des envies de découvrir de nouvelles choses, de nouvelles facettes de ma personne.

On verra où j’m’en vais, mais 2017 s’enligne pas pire, à date…

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Mais pourquoi bloguer en 2017?

Depuis le début de l’année, j’ai vu beaucoup de discussions sur la question “Mais pourquoi bloguer en 2017?” (par exemple, ici), tant sur les blogues-qui-reviennent-à-la-vie des gros “noms” du blogroll québécois (je blague…juste un peu ;P ) que sur les médias sociaux. Je me permets un petit extrait du texte qui m’a marqué ici:

Même si les blogues n’ont jamais disparus, leur nature a changé, ils se sont trouvé un travail comme on dit. On trouve maintenant nombre de blogues sur les sites de nouvelles ou d’entreprises avec un but clairement affiché. Même ceux qui sont animés de manière indépendante s’alignent généralement avec des objectifs de marketing personnel. Les authentiques blogues d’humeur, parsemés d’inanités ou de réflexion profondes mais “inutiles” sont rares et trop clairsemés, noyés dans la masse d’information, pour obtenir la masse critique nécessaire à reproduire l’atmosphère qui prévalait dans le bon vieux temps.

Le timing est assez bon pour se poser la question, on dirait bien: autant il y a le Yulblog (ce soir, dès 19h, à la Quincaillerie), autant j’avais justement une discussion en privé avec un proche sur la nature du partage de nos connaissances, de notre quotidien en général avec les autres.

Pour moi, bloguer – ou simplement partager ce que je sais, connais, et ai vécu – restera toujours un plaisir, un gros fun noir de juste partager tout ce qui me passe en tête. Et non, je ne cherche pas trop une “valorisation” de ma personne au travers de ce partage de connaissances et de vécu: je ne cherche pas, à priori, une “monétisation” de mon partage avec le monde extérieur. Si ce que je partage amène une réflexion, un questionnement, un débat chez les autres, et bien good! Si j’ai le sentiment de bloguer seule dans mon petit coin de l’Univers Web, et bien tant pis! Si je prends la peine de noter ici tout ce qui me passe par la tête (partager mes coups de coeur, mes shit et mauvaises expériences de vie), ce n’est pas pour m’en faire un “personal branding” sur lequel je capitaliserai dans un futur hypothétique. C’est, en tout premier lieu, parce que je veux recenser tout ce qui se passe dans ma vie, comme tout bon chroniqueur du quotidien le ferait pour les historiens du futur. Secundo, c’est toujours le fun se relire 1, 5 ou même 10 ans plus tard, et voir l’évolution, tant dans nos vies que sur le mental/psychologique…

Bloguer m’a ouvert des portes insoupçonnées vers des occasions que je n’aurais jamais imaginé dans ma vie: j’ai rencontré des gens extraordinaire à travers les blogues et les meetups sociaux (tant relié au Yulblog et médias sociaux qu’au monde professionel auquel j’appartiens); j’ai bien souvent eu des commentaires de gens en privé qui m’ont indiqué que ce que je partageais les avait fait réfléchir/changer/sourire. Et juste pour ça, je trouve que c’est amplement en masse comme raisons pour bloguer (pour moi).

Faque dans le fond, je blogue tout simplement parce que…je vis!
Je blogue, donc je suis 😉

M’a te parler de #BellCausePourLaCause

Mon tour de partager pour #BellCausePourLaCause / #BellCause

Ce que je vais partager ci-dessous n’est qu’une facette parmi tant de choses qui occupe mon esprit, et affecte ma santé mentale depuis si longtemps. Je partage, car il est important de démontrer que…vous n’êtes pas seuls. On souffre tous à divers degrés, et personne n’a le droit de vous dire que ce que vous vivez n’est pas grave/important/valide. Les causes de ce qui vous affectent n’ont pas à être jugées par qui que ce soit.

Voici donc mon témoignage.

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Je suis quelqu’un qui, d’habitude, est extrêmement vivante, joviale. Intense dans la vie, à fond la caisse pis toute pis toute. Mais ce que plusieurs ne savent pas (parce que je suis crissement championne pour tout cacher derrière mon visage)?

J’ai une peur bleue de la mort.

Plusieurs me répondront: “Mais tout le monde a cette crainte, cette peur!”. Nenon, là: moi, je peux facilement me réveiller la nuit et commencer une crise de panique parce que ça me pogne LÀ LÀ, drette à ce moment-là, comme ça…Mal à la poitrine, peur intense de mourir, pleurs, faire le décompte des années qu’il me reste selon la moyenne de la longévité, pleurer encore, penser à tout ce qu’il me reste à faire/voir de ce monde, penser au néant lors de la mort, paniquer encore plus, noirceur, gorge qui se noue en prime, nausées, sueurs froide, insomnie, etc…

Je peux vous dire que cette peur, je l’ai depuis mon enfance: je me rappellerai toujours de ma “première crise”, à 6 ans, un soir où je ne m’endormais juste pas. J’ai regardé par la fenêtre de la chambre, et là, soudainement, de la manière que je voyais le ciel versus la noirceur du bâtiment en face et dans ma chambre…mon cerveau de petite fille de 6 ans s’est dit “ça y est, tu es dans un cercueil, tu es en train d’être ensevelie, ils vont fermer la porte….”. Creepy as fuck, panique totale, et crise de larmes dans mon lit. Depuis ce temps-là (et aussi à travers d’autres événements de mon enfance pas-rose-du-tout!), je n’arrive pas à dormir dans le noir…

Bref, des crises de panique de la sorte? J’en fais encore de temps en temps, surtout en temps de crises (dépression, manque de sommeil, malade, stress). Jusqu’à mes 20 ans environ, je pouvais péter ce genre de crise de panique AU MOINS une fois par semaine. À partir de la mi-vingtaine? Une fois par mois, mais ça s’atténue avec le temps. Entre 30 et 34 ans? Petite pause, pas de panique…ou sinon, je ne m’en rappelle pas. Depuis mes 35 ans? C’est de retour, maybe une fois par mois.

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Bref, tout ça pour dire qu’en temps normal, je voue une ode à la Vie. Maiiiisssss…trois fois dans mon passé, j’ai eu des périodes où cet amour de la Vie est disparu. Complètement disparu. Genre aussi noir que le néant que j’imagine être la mort, ou l’Espace sans étoiles. Un vacuum de vide. De noirceur. De silence.

Bref, ce que je redoute le plus en temps normal…ben ya une switch qui devient “OFF”: celle de ma vie. Je vire alors complètement le contraire: amorphe, bête, extrêmement aggressive avec les gens autour de moi, ou sinon complètement attristée. Un truck pourrait foncer sur moi, je figerais comme une biche sur la route. Ou en fait, non: je le regarderais s’en venir, mais je ne ferais aucun effort pour sauter hors de sa trajectoire.

Quand j’imagine ma mort, durant ces périodes-là, et que ça ne me fait pas entrer en crise de panique….c’est là que je me tords généralement le bras pour aller voir mon médecin. Je réalise toute l’amplitude de mon mal-être, de ma dépression, à ce moment-là. Quand contempler la mort ne me fait pas paniquer, je sais que je suis rendue à un point dangereux dans ma tête…

Aujourd’hui est une journée pour parler de ce qui nous torture l’âme. Ce qui empoisonne nos esprits, notre santé mentale, notre psychologie, notre cerveau. Aujourd’hui est le moment de partager un peu nos passés, nos détresses, pour enlever ce christie de KJB&O?R(?GVIUVB:OÉ de tabarfuck de tabou qu’il y a autour de la santé mentale. Parce que tabou il y a au Québec, et dans nos sociétés hyper-performantes modernes. Et parce que j’en ai ma claque des tabous qui empoisonnent la vie des gens.

Bref, tout ça pour dire que…tu n’es pas tout(e) seul(e). Tu peux penser que tu l’es, mais non. Il y aura quelqu’un pour t’écouter, t’épauler, écouter des silences, te donner un mouchoir quand tu pleures, pitcher des assiettes contre le mur avec toi, etc…Un proche, une personne chère, un médecin ou un(e) infirmier(ère) (si tu es chanceux), un(e) psy (si tu as un peu de cash), un autre être humain qui te montrera que…tu es pas tout seul.

Notre système de santé est peut-être tout croche présentement, et t’as peut-être pas les finances pour te payer le psy qui t’aidera en thérapie, mais….des fois, tu peux tomber sur la bonne personne, la bonne ressource qui va t’aider comme tu en as de besoin. Genre là là, s’il faut.

Saches qu’il n’y a pas de honte à aller chercher de l’aide. Des fois, t’as un genou à terre, mais…tu vas te remettre debout un moment donnée. À ton rythme. Avec une canne s’il le faut. Mais tu vas passer au travers de toute cette marde qui empoisonne ton mental.

J’ai peut-être été brisée en mille fêlures, maiiisssss…à réparer les craques une par une, je suis aujourd’hui capable de me regarder dans le miroir et me dire “J’t’une pas pire belle sculpture réparée en voie de devenir un chef-d’oeuvre, moi là 😉 “.

Bref, je suis là pour t’écouter si tu en as de besoin. Tu es pas tout(e) seul(e).